Une interdiction générale des expulsions domiciliaires s’applique à nouveau dans la Région de Bruxelles-Capitale du 6 novembre au 13 décembre 2020 inclus, excepté si les expulsions sont justifiées par un péril grave et imminent pour la sécurité publique ou la sécurité du (des) habitant(s) et qu’il est donc impossible d’attendre jusqu’à après le 13 décembre. Des expulsions peuvent intervenir dans ce cas si les motifs du péril imminent sont constatés dans la décision ordonnant l’expulsion.
Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort veut également éviter pendant la deuxième vague de coronavirus que des personnes précarisées se retrouvent à la rue, surtout durant les mois plus froids, en automne et en hiver. Il insiste dans son arrêté sur le fait que l’interdiction concerne toutes les expulsions, tant les expulsions judiciaires, dans lesquelles le juge de paix a rendu un jugement à la suite d’un différend locatif, que les expulsions administratives, qui font suite au contrôle de qualité d’un immeuble ou à une déclaration d’insalubrité.
Comme c’était le cas pendant l’interdiction des expulsions du printemps et des mois d’été, le loyer, les indemnités d’occupation forfaitaires et les indemnités d’occupation correspondant à l’état du bien restent dus pendant la période de suspension des expulsions.
Cette fois encore, la police veillera de près au respect de l’interdiction. Les forces de police peuvent recourir à la force ou à la contrainte si nécessaire.