Le législateur prolonge toute une série d’échéances et de délais procéduraux prévus dans les lois et arrêtés concernant la fonction de police, les matches de football, le statut disciplinaire du personnel de la police, les sanctions administratives communales, les autorisations pour les entreprises de gardiennage, la sécurité privée, la carte d’identification et le financement des gardiens de la paix. En raison de la crise du coronavirus, les services publics risquent en effet de ne pas pouvoir respecter les échéances prévues et les citoyens risquent de ne pas pouvoir exercer leurs droits. Le report des délais permet aux procédures de se poursuivre après la crise et aux services concernés de se concentrer aujourd’hui sur leur opérationnalité.
Quels délais ?
Pour autant qu’ils ne soient pas encore expirés le 15 mai 2020, les échéances et les délais procéduraux suivants sont suspendus pendant la période du 18 mars 2020 au 17 mai 2020 inclus (la date de fin de cette période pourra encore être adaptée par arrêté ministériel) et prolongés de plein droit de quinze jours à l’issue de cette période (provisoirement jusqu’au 2 juin 2020 inclus) :
• | dans la loi du 7 décembre 1998 organisant la police intégrée : article 68 (approbation des décisions relatives à l’information du personnel de la police locale), article 70 (recours contre les décisions relatives à l’information du personnel de la police locale), article 74 (recours contre un refus d’approbation du budget de la police), article 76 (décisions relatives à la contribution financière due au conseil de police par une commune faisant partie d’une zone pluricommunale), article 82 (contrôle de la comptabilité et de la caisse), articles 87, § 3 et 88 (contrôle administratif général) ; |
• | dans la loi du 21 décembre 1998 relative à la sécurité lors des matches de football : article 10 novies, § 2 (installation et fonctionnement des caméras de surveillance dans les stades de football), article 25, alinéa 2 (procédure relative à l’action administrative), article 26, alinéa 2, 2° (imposition de sanctions effectives), article 30, alinéa 3 (notification d’une décision au contrevenant), article 32 (prescription de l’action administrative), article 44, alinéas 1 er et 2 (interdiction de stade) ; |
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Une prolongation supplémentaire ?
La loi arrive toutefois un peu tard. La suspension des échéances et délais n’est prévue que pour la période du 18 mars au 17 mai 2020 inclus. La prolongation de plein droit ne s’appliquera donc que jusqu’au 2 juin 2020 inclus.
Le législateur prévoit toutefois la possibilité d’adapter par arrêté ministériel la date de fin de la période de suspension, de sorte que la prolongation serait aussi reportée de plein droit.