Bruxelles s’est donné pour objectif d’évaluer et de corriger tous les trente mois le Plan régional de mobilité pour la période 2018-2028 (Iris III). La Région veut ainsi réagir plus rapidement et éviter d’éventuels problèmes.
Les versions précédentes du plan de mobilité (Iris I et II) prévoyaient seulement une évaluation trente mois après leur adoption, mais cela s’est avéré insuffisant. En effet, certains problèmes ont été identifiés trop tard et certains objectifs n’ont pas toujours été atteints faute de la mise en œuvre (en temps utile) des mesures correctrices.
C’étaient surtout les faiblesses du plan Iris II (2010-2018) qui posaient problème. Un des objectifs de ce plan consistait à réduire la charge de trafic de 6 à 10% à l’horizon 2015 et de 20% à l’horizon 2018, et ce par rapport à la situation de 2001. Mais il s’est avéré par la suite qu’il y avait une augmentation de l’intensité du trafic. Histoire identique en ce qui concerne le plan de stimuler l’utilisation des transports publics de surface. Malheureusement, l’inverse a été constaté : la vitesse commerciale des bus et des trams a connu un déclin ces dernières années. Enfin, l’objectif de créer 28.000 nouvelles places dans les parkings de transit n’a pas été atteint. Au contraire : seules 6% de nouvelles places ont été créées.
Bruxelles souligne la nécessité d’évaluer de manière régulière les objectifs fixés dans les plans régionaux de mobilité. Ces évaluations permettront de mettre en œuvre en temps utile des actions correctrices et peuvent en outre servir de moment d’information aux décideurs politiques et aux citoyens.
Tous les plans régionaux futurs de mobilité, et en premier lieu le plan Iris III, feront l’objet d’une évaluation approfondie tous les trente mois, aboutissant, sans exception, à un rapport d’évaluation circonstancié. Ce rapport évaluera la mise en œuvre du plan et comportera des recommandations concernant les actions correctrices. Chaque rapport devra en outre spécifier désormais le degré de réalisation de chaque recommandation. Le gouvernement bruxellois se basera sur ces rapports pour mettre en œuvre des actions correctrices concrètes.
Chaque rapport d’évaluation sera en outre communiqué pour information à la Commission régionale de la Mobilité, aux communes bruxelloises et au parlement bruxellois.
En vigueur : le 1er février 2018 (jour de sa publication au Moniteur belge).
Source: Ordonnance du 25 janvier 2018 modifiant l’ordonnance du 26 juillet 2013 instituant un cadre en matière de planification de la mobilité et modifiant diverses dispositions ayant un impact en matière de mobilité, MB 1er février 2018.